Restriction! Jean Mercier écrit un peu trop rapidement que la soutane blanche est réservée au Saint Père. |
«...l’attitude invoquée en 1962 comme en 2012 est, au fond, assez similaire : le prêtre veut être apôtre. Il y a 50 ans, il croyait être plus crédible et efficace dans son ministère apostolique en ayant l'air moderne, en réduisant l’écart avec l’homme en civil. Aujourd'hui, certains prêtres estiment qu’on évangélise plus efficacement à partir d’une communication visuelle abrasive et qui renvoie à un style “ancien”. Mais la démarche a en commun une ambition, celle d'annoncer le Christ dans deux situations historiques radicalement opposées. Les solutions qu'ils donnent apparaissent opposées, bien que l'intention soit la même.»
Pour l’anecdote, on lit qu’«en 1962, dans les grands magasins,
il y avait un secteur pour prêtres, ce qui atteste de leur insertion encore
forte dans une société où la sécularisation n'a pas encore produit tous ses
effets».
En 2012 la soutane est une affaire de jeunes, et ce retour à
des formes anciennes (Mercier écrit que «ce phénomène va de pair avec le retour
en grâce de la messe tridentine») n’est pas du goût de tous leurs anciens. Dans un article du Figaro, au sujet des ordinations, Jean-Marie Guénois évoque…
«… ce prélat d'une très importante ville du sud-est de la France qui a refusé, il y a peu, une petite dizaine de candidats qui souhaitaient devenir prêtres. Sans doute ces jeunes, à l'aise avec le col romain et la soutane, ne cadraient pas vraiment avec la ‘bonne’ vision ecclésiale.»
Mais enfin, les faits sont cruels. L’Eglise de France
pensait pouvoir tabler sur ‘120’ ordinations diocésaines chaque année, il y en
a moins de 100 cette année, et encore moins en 2013. Jean-Marie Guénois donne
la parole à un ‘expert du dossier’ qui estime que les évêques sont en train de
changer. Tant qu’ils disposaient encore de prêtres ils pensaient que «les laïcs
allaient prendre le relais» – maintenant que le tissu ecclésial craque pour de
vrai, ils veulent tout de même un minimum de clergé. Il y aurait certes «encore
quelques résistances, mais le mot ‘vocation’ n'est plus un tabou». L’expert
demande «de ne pas être cité tant le sujet est douloureux dans les rangs
épiscopaux». Bref, il y a encore du travail.
En parlant de travail, nous vous disons la joie de l’Institut du Bon Pasteur d’amener de nouveaux ouvriers à la vigne du Seigneur. Aujourd’hui 29 juin 2012, Mgr Fernando Monteiro Guimarães a ordonné à Bordeaux cinq membres de l’IBP. Trois nouveaux prêtres, les abbés Yvain Cartier, Giorgio Lenzi, et Daniel Pereira Pinheiro. Deux nouveaux diacres, les abbés Luis-Fernando Karps Pasquotto et Renato Arnellas Coelho. Deo gratias.
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