mardi 3 novembre 2009

[La Croix / Le Figaro] Le casse-tête, comme l’appelle Mgr Lebrun

Journaliste au Le Figaro, Jean-Marie Guénois nous informe que "Dans les Vosges, on recrute des diacres". A le lire on comprend que des prêtres feraient mieux l'affaire, mais voila: "Le diocèse de Saint-Dié (Vosges) n'a aucun séminariste. La dernière ordination remonte à 2003." Le résultat est  que "les Vosges comptent donc 164 prêtres avec une cinquantaine en activité. Dont quatorze seulement ont moins de cinquante ans", parmi lesquels "sept viennent de l'extérieur du diocèse, membres notamment de la Fraternité Saint Pie X" soit la moitié des 'jeunes' tout de même. D'où la recherche de diacres permanents: "Le diocèse a décidé de lancer une campagne originale de recrutement de nouveaux diacres permanents. [...] À terme, le diocèse espère pouvoir en ordonner une dizaine."
 
La Croix se penche aussi sur le sujet: "De 'réaménagements' en 'redéploiements', de 'restructurations' en 'regroupements'" aucun diocèse n'échappe à la question: "Comment parvenir à maintenir la présence de l’Église dans un contexte de diminution drastique du nombre de prêtres et de difficulté à renouveler les équipes de laïcs?"
Mgr Lebrun est évêque de Saint-Étienne. Sa réponse: "initiation chrétienne et dialogue avec la société - vue sous cet angle, la question du nombre de prêtres et de paroisses n’est plus du tout la même." Certes.
A Toulon Mgr Rey fait un choix différent: "il est en effet largement fait appel à des prêtres étrangers et à des communautés nouvelles" parmi lesquelles "la communauté Saint-Martin". De plus le diocèse "insiste sur la nécessité d’encourager fortement les vocations". C'est à ce prix qu'il peut maintenir "un maillage paroissial le plus dense possible; autrement dit, un prêtre par paroisse".
Ailleurs il faut nommer des "laïcs délégués pastoraux" et recourir à des "liturgies dominicales organisées autour de la Parole de Dieu". Les laïcs engagés vieillissent, pour les remplacer il faut solliciter "y compris des personnes aux marges de l’Église, qui participent peu ou pas à la vie de la paroisse". Les fidèles tiquent un peu, Mgr Lebrun le reconnaît: "il y a parfois de l’incompréhension chez certains, notamment au moment des funérailles". Il choisit de leur dire que "oui, c’était mieux avant mais on ne peut plus."

4 commentaires:

  1. On ne peut plus !
    A voir !
    Pour ma part je conteste tout à fait cette affirmation.
    Il faut TOUT faire pour provoquer des vocations et "TOUT faire" demande de revoir bien des aspects du fonctionnement de l'Eglise de France.
    Cela demande que l'école ci devant catholique redevienne catholique, cela demande que les écoles hors contrat soient systématiquement et effectivement aidées, cela demande que le scoutisme soit généralisé, cela demande que les églises disposent d'enfants de choeur, cela suppose que des classes de propédeutiques soient ouvertes prototype de futurs petits séminaires, cela demande que nous prions tous pour les vocations, cela demande que l'évangélisation soit généralisée ... ouf ! Et je suis loin d'avoir fini.
    Mais le veut-on ? Dans bien des cas je pense que non. Trop dur !
    Et pour l'instant essayons "d'importer" des prêtres.

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  2. à jean_droit d'au-dessus: oui, les Eglises devraient disposer d'enfants de coeur, mais avec quels enfants? Oui, les écoles catholiques devraient l'être, mais avec quels enseignants? Oui, il faut évangéliser, mais avec quelles troupes?

    Veuillez, à Paris, considérer la part non négligeable de la population qui se trouve à moins de 15 minutes d'une messe traditionnelle. Les autres ne sont pas beaucoup plus loin. Avec 70% de catholiques, dont 34% qui disent (sondage Paix Liturgique à l'appui) qu'ils aimeraient assister à la messe traditionnelle... on devrait trouver un demi-million de fidèles dans nos chapelles et nos paroisses. Le compte n'y est pas.

    Il faut (c'est évident) que les évêques qui bloquent cessent de bloquer les élans traditionalistes. Mais cela ne suffira pas à revenir à "comme avant".

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  3. Moreno (ni Muriel ni Marguerite, hélas)4 novembre 2009 à 14:00

    Je comprends un peu l'anonyme de 10:22. Quelle poilade il y a quelques années chez les tradis anglophones! Cette année-la, le diocèse du Dublin n'ordonnait qu'un (1) prêtre. Oui, mais dans le même temps les séminaires traditionalistes, toutes options confondues, ne comptaient aucun séminariste irlandais.

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  4. Mais il y a des enfants tout à fait d'accord pour être enfants de coeur.
    Dans ma province profonde quand on a demandé aux enfants du catéchisme qui voulait être enfant de choeur pour la messe des familles il y a eu pléthore de candidats et même certains ont dit d'eux mêmes qu'ils sont d'accord pour l'être d'autres dimanches.
    Simplement ma paroisse est une "paroisse sans enfants de choeur".
    Je suis en train d'organiser une messe dans l'église "abandonnée" de mon village. Lors de la dernière messe il y avait 12 personnes dont 8 de la commune. Et je compte pour cette messe demandée avoir entre 30 ou 40 personnes.
    Ah ! Je suis allé les chercher ! Cela s'appelle du prosélytisme !

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