Repris du site de l'abbé Philippe Laguérie
Ce matin, de passage à ma banque, le Crédit Agricole en face de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, je traverse la rue et fais une courte visite en mon ancienne paroisse. Pour saluer le Bon-Dieu, comme de juste, mais aussi dans le secret espoir que le prêtre de garde ait l’amabilité de m’indiquer où se trouve l’abbé Schaeffer. J’avais une heure devant moi, avant ma messe de 12h30 au Centre Saint-Paul, ce qui n’est pas habituel.
Et là, bonne surprise ! C’est l’abbé Schaeffer lui-même qui monte la garde, m’aperçoit, me sourit, sort de sa guérite (mes excuses à cette brave guadeloupéenne qui prenait ses conseils et au jeune-homme qui attendait sa confession) et me fait l’abrazo espagnol. Quelle joie.
Je tombe de haut ou plutôt je remonte de loin. A lire les nouvelles de cet excellent confrère sur le net, je me l’imaginais à l’hôpital, comme l’abbé Berche (dont il me demande des nouvelles), toujours entre deux soins lourds, alité, chauve et pas vraiment le sourire...
En réalité, c’est sa force d’âme et son esprit surnaturel qui font la différence. Il est au plus mal et ça ne se voit pas. Il est encore plus souriant et débonnaire que jamais, c’est dire ! "Je me laisse pousser les cheveux, vous ne les avez jamais vus si longs". Lui qui se plaignait gentiment de ses rhumatismes, de ses troubles digestifs ou autres babioles (comme dit l’abbé Lorans : "passée la cinquantaine, on doit vérifier chaque matin que quelque misère inconnue n’ait point") il resplendit littérallement d’abandon à la Providence et de bonté communicative. Chapeau, M. l’abbé !
Non pas que la bonté de l’abbé me prenne au dépourvu. Il y a longtemps que j’en goutais les fruits à Saint-Nicolas et par après. Un homme bon se bonifie encore et un mauvais empire toujours. Comme dit l’ Apocalypse : "que l’injuste fasse encore le mal, que l’impur se souille encore ; que le juste pratique encore la justice et que le saint se sanctifie encore" ( 22, 11).
Mais un tel degré de sérénité est particulièrement réconfortant. (Quod isti, quod istae, cur non ego ?). " J’ai eu un grave accident de voiture il y a deux ans ; j’aurais pu paraître devant Dieu à l’improviste. Tandis que maintenant j’ai le temps de faire face, de me préparer". Je songe à la phrase de l’Ecriture, toujours vérifiée : "L’arbre tombe du côté où il penche". La bonté appelle la bonté, "Abyssus abyssus invocat". Au lieu de se plaindre, l’abbé travaille, confesse, reçoit paternellement, le sourire aux lèvres, le coeur en paix.
Merci de ce bon moment, cher Bruno. Prier pour vous est bien difficile, en vérité. On se dit que le Bon Dieu prend déjà si bien soin de vous qu’on a quelque gène à ramener son grain de sel par derrière. Nous le faisons quand même, rassurez-vous. Mais on souhaiterait plutôt que vous le fassiez pour nous, pour participer à votre grâce et nous assurer les mêmes secours quand ce sera notre tour. A bientôt, puisque nous devons dîner ensemble, si Dieu veut.
Ce matin, de passage à ma banque, le Crédit Agricole en face de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, je traverse la rue et fais une courte visite en mon ancienne paroisse. Pour saluer le Bon-Dieu, comme de juste, mais aussi dans le secret espoir que le prêtre de garde ait l’amabilité de m’indiquer où se trouve l’abbé Schaeffer. J’avais une heure devant moi, avant ma messe de 12h30 au Centre Saint-Paul, ce qui n’est pas habituel.
Et là, bonne surprise ! C’est l’abbé Schaeffer lui-même qui monte la garde, m’aperçoit, me sourit, sort de sa guérite (mes excuses à cette brave guadeloupéenne qui prenait ses conseils et au jeune-homme qui attendait sa confession) et me fait l’abrazo espagnol. Quelle joie.
Je tombe de haut ou plutôt je remonte de loin. A lire les nouvelles de cet excellent confrère sur le net, je me l’imaginais à l’hôpital, comme l’abbé Berche (dont il me demande des nouvelles), toujours entre deux soins lourds, alité, chauve et pas vraiment le sourire...
En réalité, c’est sa force d’âme et son esprit surnaturel qui font la différence. Il est au plus mal et ça ne se voit pas. Il est encore plus souriant et débonnaire que jamais, c’est dire ! "Je me laisse pousser les cheveux, vous ne les avez jamais vus si longs". Lui qui se plaignait gentiment de ses rhumatismes, de ses troubles digestifs ou autres babioles (comme dit l’abbé Lorans : "passée la cinquantaine, on doit vérifier chaque matin que quelque misère inconnue n’ait point") il resplendit littérallement d’abandon à la Providence et de bonté communicative. Chapeau, M. l’abbé !
Non pas que la bonté de l’abbé me prenne au dépourvu. Il y a longtemps que j’en goutais les fruits à Saint-Nicolas et par après. Un homme bon se bonifie encore et un mauvais empire toujours. Comme dit l’ Apocalypse : "que l’injuste fasse encore le mal, que l’impur se souille encore ; que le juste pratique encore la justice et que le saint se sanctifie encore" ( 22, 11).
Mais un tel degré de sérénité est particulièrement réconfortant. (Quod isti, quod istae, cur non ego ?). " J’ai eu un grave accident de voiture il y a deux ans ; j’aurais pu paraître devant Dieu à l’improviste. Tandis que maintenant j’ai le temps de faire face, de me préparer". Je songe à la phrase de l’Ecriture, toujours vérifiée : "L’arbre tombe du côté où il penche". La bonté appelle la bonté, "Abyssus abyssus invocat". Au lieu de se plaindre, l’abbé travaille, confesse, reçoit paternellement, le sourire aux lèvres, le coeur en paix.
Merci de ce bon moment, cher Bruno. Prier pour vous est bien difficile, en vérité. On se dit que le Bon Dieu prend déjà si bien soin de vous qu’on a quelque gène à ramener son grain de sel par derrière. Nous le faisons quand même, rassurez-vous. Mais on souhaiterait plutôt que vous le fassiez pour nous, pour participer à votre grâce et nous assurer les mêmes secours quand ce sera notre tour. A bientôt, puisque nous devons dîner ensemble, si Dieu veut.
Ne vous faites pas de souci, Monsieur l'abbé, pour le "brave jeune homme qui attendait sa confession" : à St Nicolas, les pénitents qui se confessent à un prêtre de cette église (ce n'est pas une paroisse catholique), repartent avec leurs péchés puisque les prêtres qui ont reçus leur confession n'ont pas les pouvoirs de confesser. Ces pouvoirs sont donnés par l'Ordinaire (Concile de Trente N° 15 et 17). Comme l'Ordinaire à Paris est Mgr Vingt-Trois et que celui-ci ne reconnaît pas (encore) le clergé de cette église, ces prêtres ne peuvent pas confesser.
RépondreSupprimerJe signale, à toute fin utile, que je ne suis pas un affreux moderniste, j'assiste à la messe extraordinaire les dimanches et fêtes d'obligations. Je m'en tiens aux règles de notre Sainte Église. Lorsque Rome aura reconnu la Fraternité st Pie X (ce que je souhaite vivement mais celle-ci la souhaite-t-elle également puisqu'il faudrait, entre autre, donner les quêtes au diocèse et la ça "coince" !) ses prêtres recevront le "celebret" de l'ordinaire du lieux et là les confessions seront valides ; avant NON : "dura lex ced lex !
P. V. de R.
[Le sujet du message de l'abbé Laguérie était sa rencontre de l'abbé Schaeffer. Il nous parle de sa santé, de sa sérénité, et du plaisir qu'ils ont de se retrouver. Arrive à 11H46 un commentaire... qui met en cause la validité des confessions! Le point de vue est contestable, on peut en débattre, mais ailleurs! et certainement pas à la suite de ce message de l'abbé Laguérie. Mais bon, je laisse passer le commentaire parce qu'il illustre assez un penchant que nous avons, entre traditionalistes...]
RépondreSupprimerTrès juste, cher webmestre : en l'occurrence ce n'est pas un penchant mais un coulant
RépondreSupprimerPolémique minable, quand bien même elle serait fondée ! J'espère au moins que vous prierez pour l'abbé Schaeffer, qui a une telle bonté d'âme, qu'il ne vous aurait, lui, pas demandé vos papiers, avant de s'enquérir de porter votre âme vers le Bon Dieu...
RépondreSupprimerJe prie pour vous...
Balthasar von Melk
de toute façon "dura lex sed lex" s'écrit avec "sed", pas "ced"
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