Dans France catholique, Gérard Leclerc a réagi comme nous à l'annonce de l'archevêché de Paris sur le Carême de Notre Dame consacré à Vatican II. On ne perd jamais son temps à lire Gérard Leclerc. Voici ce qu'il explique concernant Vatican II :
"Il est vrai aussi que les changements radicaux accomplis nécessitent des révisions importantes. Des problèmes radicalement nouveaux sont apparus, les clivages idéologiques se sont reformulés. Il est indispensable d’en tenir compte.
"Il est vrai aussi que les changements radicaux accomplis nécessitent des révisions importantes. Des problèmes radicalement nouveaux sont apparus, les clivages idéologiques se sont reformulés. Il est indispensable d’en tenir compte.
Par ailleurs, l’enseignement des principaux textes du Concile doit être repris pour être approfondi, et parfois même découvert. Ce qu’on tient trop souvent pour acquis ne l’est guère ou pas du tout. Parfois l’ecclésiologie, si importante pour le Concile, a été ramenée à des slogans, loin de la profondeur de certaines constitutions comme Lumen gentium. Ce n’est pas pour rien que Benoît XVI a beaucoup insisté sur la liturgie, réformée conformément aux principes définis à la première session. Mais c’est l’ensemble du peuple chrétien qui doit se pénétrer du sens de l’eucharistie, sommet de la vie sacramentelle. Les conférences de Carême de Notre-Dame vont donc constituer un moment fort de réappropriation de Vatican II, loin des querelles d’hier et dans les perspectives de la mission de l’Église dans ce siècle commençant".
Ce disant, je crois pouvoir affirmer que Gérard Leclerc définit très bien l'approche que nous proposons au Centre Saint Paul, approche parallèle à celle de la cathédrale, sous le titre : "Vatican II, quelle boussole ?"
Alors que tant de gens, qui n'ont pas lu le Concile, en font un objet d'invocation plutôt qu'un sujet d'études, il est temps de se pencher sur les textes de ce Concile pastoral, de montrer les nouveaux champs de questionnement qu'il ouvre à la théologie et à l'anthropologie chrétienne et de retrouver le sens d'une affirmation tranquille de la foi aujourd'hui, alors même qu'en cinquante ans (depuis l'annonce du Concile) le monde a plus changé qu'en 2000 ans.
Ce changement civilisationnel est-il un drame de la conscience chrétienne ? Non pas, si nous considérons que c'est toujours, d'une manière ou d'une autre, le christianisme qui fait l'histoire. Mais, par rapport au texte conciliaire, il faut bien reconnaître qu'une prodigieuse liberté nous est donnée par l'histoire en marche, dans la continuité de l'enseignement bimillénaire de l'Église, qui, seul, ne se démode pas.
L'approche de Benoit XVI me semble très interessante; en particulier l 'idée selon laquelle il faut lire Vatican II à la lumière de la Tradition c'est à dire de toute l'histoire de la foi dans l'Eglise. Y compris la conception orthodoxe par exemple et des mille ans de foi commune ce qui n'est pas rien.
RépondreSupprimerMille ans durant lesquels la foi de l'Eglise est definie, le credo en particulier.
Mais il est clair que ce concile a besoin lui même d'une boussole ...
C'est dans ce sens là que je lis votre question !