J’ai quelques scrupules (pas trop) à manger halal. Je préfèrerais acheter mon poulet au boucher du marché, comme les bobos du quartier, mais à 14€ le kilo… alors je vais dans une boucherie halal, 7€ la bête, grillée à souhait et succulente.
Mais voilà que Le Figaro m’apprend, chers lecteurs, que vous aussi, vous mangez halal! Sur 10 ou 11 millions d’animaux abattus en France, un tiers l’est de manière rituelle. Il s’agit parfois de viande casher, mais le plus souvent halal. Or les musulmans, nous dit Le Figaro «préfèrent les abats et les pièces à bouillir», pour des raisons «culturelles et économiques». Autrement dit: avec un pouvoir d’achat plutôt faible, ils consomment les bas morceaux de la bête, les morceaux nobles partent «dans le circuit classique» - sans mention de leur origine halal.
Première conséquence donc: sauf à être végétarien ou à ne manger que du porc, nous mangeons plus ou moins tous casher ou halal, sans le savoir. Deuxième conséquence: «pour obtenir la quantité des morceaux halal désirée, bien plus de bêtes sont tuées que celles qui sont consommées par des musulmans». Sont donc abattus rituellement, en France, «12 % des bovins et 49 % des ovins», soit bien plus que les «7 % de la population française» éventuellement concernés par ces interdits religieux.
Figurez-vous que l’affaire fait débat dans les instances européennes. Au nom du bien-être animal, une directive européenne «impose l'étourdissement avant l'abattage» (c'est contraire aux règles juives et musulmanes) mais accorde «une dérogation aux cultes». Le Figaro nous apprend que c’est la France qui a «plaidé avec succès pour préserver l'abattage rituel».
Deuxièmement, «des députés européens insistent pour que les produits soient étiquetés». Il s'agit d'informer le consommateur quand sa viande est halal ou casher, certains consommateurs craignant «de financer à leur insu les cultes». Il semble que ça ne soit pas le cas: les sacrificateurs musulmans «acquittent une cotisation pour leur carte professionnelle» mais «ne reversent aucun pourcentage» aux mosquées qui les agréent. Et pour la viande casher, «la taxe religieuse» est perçue sur le seul consommateur «qui achète labellisé».
Alors, étiquetage ou pas? Les responsables juifs et musulmans «redoutent que l'étiquetage spécifique ‘ne stigmatise’ les communautés concernées». Je fais le pari qu'ils seront entendus.
Mais voilà que Le Figaro m’apprend, chers lecteurs, que vous aussi, vous mangez halal! Sur 10 ou 11 millions d’animaux abattus en France, un tiers l’est de manière rituelle. Il s’agit parfois de viande casher, mais le plus souvent halal. Or les musulmans, nous dit Le Figaro «préfèrent les abats et les pièces à bouillir», pour des raisons «culturelles et économiques». Autrement dit: avec un pouvoir d’achat plutôt faible, ils consomment les bas morceaux de la bête, les morceaux nobles partent «dans le circuit classique» - sans mention de leur origine halal.
Première conséquence donc: sauf à être végétarien ou à ne manger que du porc, nous mangeons plus ou moins tous casher ou halal, sans le savoir. Deuxième conséquence: «pour obtenir la quantité des morceaux halal désirée, bien plus de bêtes sont tuées que celles qui sont consommées par des musulmans». Sont donc abattus rituellement, en France, «12 % des bovins et 49 % des ovins», soit bien plus que les «7 % de la population française» éventuellement concernés par ces interdits religieux.
Figurez-vous que l’affaire fait débat dans les instances européennes. Au nom du bien-être animal, une directive européenne «impose l'étourdissement avant l'abattage» (c'est contraire aux règles juives et musulmanes) mais accorde «une dérogation aux cultes». Le Figaro nous apprend que c’est la France qui a «plaidé avec succès pour préserver l'abattage rituel».
Deuxièmement, «des députés européens insistent pour que les produits soient étiquetés». Il s'agit d'informer le consommateur quand sa viande est halal ou casher, certains consommateurs craignant «de financer à leur insu les cultes». Il semble que ça ne soit pas le cas: les sacrificateurs musulmans «acquittent une cotisation pour leur carte professionnelle» mais «ne reversent aucun pourcentage» aux mosquées qui les agréent. Et pour la viande casher, «la taxe religieuse» est perçue sur le seul consommateur «qui achète labellisé».
Alors, étiquetage ou pas? Les responsables juifs et musulmans «redoutent que l'étiquetage spécifique ‘ne stigmatise’ les communautés concernées». Je fais le pari qu'ils seront entendus.
Ah! Cher Monsieur l'Abbé,
RépondreSupprimerHeureusement que le rôti que nous avons dégusté lundi dernier chez nos amis a été cuit saignant à souhait par Brigitte D.D. Nous pouvons espérer que le boeuf dont il était issu ne figurait pas dans les 12%...
Bien fidèlement
Portemont
Merci pour ce post qui rétablit les choses et nous incite à nous souvenir de la phrase du Christ : ce n'est pas ce qui rentre dans la bouche de l'homme qui le souille, mais ce qui en sort"...
RépondreSupprimerquelques remarques techniques :
RépondreSupprimer- les pourcentages n'auraient de sens que si tout le monde avait la même structure de consommation. or on peut supposer que les musulmans consomment plus de moutons (ovins) que d'autres, notamment les végétariens ...
- les 7% de "personnes concernées" sont folkloriques, le pourcentage des personnes d'origine africaines est probablement plus proches des 20%.
- enfin, le fait de ne pas financer directement le culte, mais un examinateur agréé (par qui ?), n'implique pas que le culte n'est pas financé ; il l'est juste au deuxième degré, indirectement.
à l'anonyme de 12H33 -- Effectivement, les chiffres sont à prendre circonspection, d'autant qu'un boeuf et qu'un poulet comptent chacun pour "un", mais ne donnent pas la même quantité de viande. -- Pour les "7%", ça ne doit pas être loin de la réalité. Encore que tous les musulmans ne mangent pas halal. -- Concernant les sacrificateurs musulmans, leur agrément leur est donné par les mosquées.
RépondreSupprimerÇa patauge, ça patauge. Quelques éclaircissements d'un ancien des abattoirs (privés).
RépondreSupprimerLa viande casher: l'animal est sacrifié dans des conditions difficilement supportables pour un chrétien par une équipe de rabbins spécialisés (pas d'obligation de narcose de l'animal). Les juifs ne mangent que la partie avant de l'animal, coupé droit à la 8e côte, pour ne pas consommer ce qui touche le nerf sciatique. Les arrières sont vendus à bas prix (compte tenu de l'achat à prix élevé des avants) dans le circuit des boucheries classiques, sans taxation. Dans les années 90, les bouchers de détail agréés Beth'din étaient taxés de 7 fr/kg par le Consistoire et reversés par icelui intégralement à Israël. On ne peut donc trouver la viande casher taxée que dans les boucheries casher. Concernant les ovins et les bovins, il ne s'agit donc que des parties avant (majoritairement à bouillir).
La viande hallal: les musulmans consomment tout l'animal, sacrifié par un immam spécialisé dans un rite peu différent du rite casher. En principe, un musulman ne consomme qu'un animal mâle et se doit de refuser toute consommation d'animal femelle. De ce fait, par exemple, pour les ovins, ils ne consomment que des moutons, ou des agneaux avec verge et prostate apparente sur le gigot. On peut donc consommer de la viande hallal sans le savoir. Des essais de taxation "façon Consistoire" ont été tentés par les organisations musulmanes mais de méchantes langues ont dit qu'elles avaient été telles un fleuve du Sahara, avec un point de départ et beaucoup d'évaporation... La viande hallal n'est donc, à ma connaissance, pas taxée, il s'agit simplement d'un agrément.
Elle est souvent moins chère parce que les musulmans sont grands consommateurs de "jeunes bovins", jeunes mâles non castrés de race laitière (23 mois d'élevage au lieu de 3 ans).
Concernant le prix du poulet hallal, sachez que c'est vraiment du poulet d'élevage intensif type "4 quarts" breton (4 quarts parce que coupé en 4, prêt à cuire, chaque part pèse 250 gr.
Dominique
Si vous tenez à manger "chrétien", privilégiez la viande "Label rouge", hors circuit hallal ou casher.
Bis de Dominique
RépondreSupprimerSi vos moyens ne vous permettent pas le Label rouge en supermarché, sachez que votre boucher du coin achète des animaux non prisés par les circuits hallal.
au sujet des pourcentages et autres statistiques, rappelons-nous ce que disait Churchill : "je ne crois que dans les statistiques que j'ai trafiquées moi-même"...
RépondreSupprimerdans le cochon, tout est bon. Selon le précepte de Coluche : Liberté, Egalité Choucroute
RépondreSupprimercoluche doit se retourner dans sa tombe,d'ecouter des imbeciles le citer sans comprendre,lui qui aux propositions du fn avait repondu qu'il ne pouvait pas,etant deja celui des arabes et des pedes!!
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