C'est une maison religieuse à Roquebrune-Cap-Martin, qui compte encore trois sœurs, que l'on veut envoyer en maison de retraite. Comment faire autrement à respectivement 81, 86 et 89 ans, quand l'une se déplace avec un déambulateur, et qu'une autre perd la mémoire? Mais les trois religieuses ne l'entendent pas de cette oreille («c’est toute notre vie qui est ici» - Nice Matin). Alors les deux plus jeunes 'fuguent' (c'est le terme de La Croix) et sont recueillies à proximité par des amis. La plus âgée est à l'hôpital pour une fracture de la jambe. Ainsi meurt une maison religieuse: la maison à vendre, les religieuses disparues.
Sur un lac, la glace qui fond s'amenuise. Quand elle est trop fine elle se disloque. Il en va ainsi du tissu ecclesial - la démographie n'est pas favorable et les effectifs continuent de chuter. On a regroupé, allégé, redessiné: cela n'a qu'un temps. Arrive un moment où le tissu craque. Par endroits la présence ecclésiale (même minimale) va disparaitre.
L'anecdote rapportée plus haut n'est que l'un des multiples crève-cœurs qui nous attendent. Un prêtre exposait la chose de la manière suivante: dans tel diocèse, dans une génération, la moitié des prêtres seront traditionalistes, et c'est la bonne nouvelle. La mauvaise nouvelle, c'est qu'ils seront trois, sur les six encore en activité.
L'Église de France fond à vue d'œil et c'est un spectacle désolant. Je ne vois pas quelle morale en tirer. Un souhait peut-être? ce serait, quand les ouvriers sont si peu nombreux dans la vigne, que l'on ne se passât plus de ceux qui veulent y travailler à l'ancienne.
Sur un lac, la glace qui fond s'amenuise. Quand elle est trop fine elle se disloque. Il en va ainsi du tissu ecclesial - la démographie n'est pas favorable et les effectifs continuent de chuter. On a regroupé, allégé, redessiné: cela n'a qu'un temps. Arrive un moment où le tissu craque. Par endroits la présence ecclésiale (même minimale) va disparaitre.
L'anecdote rapportée plus haut n'est que l'un des multiples crève-cœurs qui nous attendent. Un prêtre exposait la chose de la manière suivante: dans tel diocèse, dans une génération, la moitié des prêtres seront traditionalistes, et c'est la bonne nouvelle. La mauvaise nouvelle, c'est qu'ils seront trois, sur les six encore en activité.
L'Église de France fond à vue d'œil et c'est un spectacle désolant. Je ne vois pas quelle morale en tirer. Un souhait peut-être? ce serait, quand les ouvriers sont si peu nombreux dans la vigne, que l'on ne se passât plus de ceux qui veulent y travailler à l'ancienne.
On ne peut se contenter de ce constat. Il faut voir les forces nouvelles et émergents qui arrivent. Les églises traditionnelles sont plein de jeunes qui font une multitude d'enfants. Ces enfants sont le sarment de la vigne de demain. Ils sont déjà les leader du renouveau et c'est vers eux que l'on se tournera quand tout ira mal. Déjà devant l'Islam, j'entends ça et là, des gens recommencer à se revendiquer de leur culture chrétienne. Les ruisseaux feront les grandes rivières c'est sûr. Qui aurait parié sur le "motu proprio" il y a seulement cinq ans?
RépondreSupprimerCertes, et si l'on prolonge les chiffres des ordinations, il y aura 1.000 prêtres traditionalistes en France dans une génération. Ils représenteront un quart de l'ensemble du clergé séculier. Dans ces conditions, ne croyez pas que l'Eglise sera présente partout. Ne croyez pas qu'elle continuera à bénéficier du très important parc immobilier encore mis à sa disposition. Ne croyez pas que les écoles continueront de s'intituler "catholiques". La plupart des Français ont encore quelque chose de catholique, qu'ils portent comme en écho. La démographie est implacable, et cette identité catholique va continuer à fondre à vue d'oeil.
RépondreSupprimeraprès un demi-siècle de libéralisme-communisme-gaullisme-socialisme- féminisme-conciliarisme...dont près de 40 passées dans les zones de non droit, je ne peux que constater
RépondreSupprimer1. l'Eglise (de Jean 23 etc...) nous a fait sous estimer ses ennemis : tous ceux avec qui j'ai dialogué depuis des années se sont révélés des haïsseurs farouches du Dieu de la Révélation telle que dite par l'Eglise depuis 2OOO ans...L'irénisme, le pacifisme, l'armistice avant hostilité ( voire la capitulation sans condition) ont caractérisé cette époque ...
c'est pire que Münich(qui du moins tenait compte de la faiblesse insigne des armes françaises à l'époque où il fallait engager les hostilités)
L'Eglise nous a désarmés avant même que la bataille ne ressurgisse( car elle n'a jamais cessé pendant 20 siècles...
2. mes camarades progressistes le sont restés. je n'en connais pas un(autre que moi) qui ait fait retour sur ce qui nous est arrivé. Comme quoi le confort des papys se porte bien...certains continuent à tenir des paroisses...
3. les "autorités" sont dépassées...(les autorités civiles aussi) .
Conclusion: sans un sursaut coordonné, massif, des laïcs, individus, familles, institutions, écoles, associations, sans un nouveau quadrillage du territoire par des "centres de culture catholique" ( au moins, faute de s'arroger des missions indues d'évangélisation) afin que tous ceux qui veulent "savoir" la bonne nouvelle puissent trouver de la saine doctrine , de l'histoire fiable , une morale non atténuée... etc ... centres qui devraient vite devenir "essaimeurs de tracts ", envoyant des émissaires visiter en porte à porte ......comme à la Légion de Marie (ou chez les Témoins de Jéhovah)
les catacombes (finalement ambitionnées par les tenant des "communautés primitives") et le martyre (mais pas un saint et fier martyre de la profession de foi, un martyre de la liquidation de restes historiques d'ordre muséologique ...) sont à l'horizon...
Il ne nous restera plus qu'à lire la messe latine en micro-groupes... à baptiser les enfants nous-mêmes et à tenter de leur transmettre la doctrine bi millénaire ( comme ont fait pendant des décennies les japonais après la grande persécution). avec cette nuance: que le suicide est venu cette fois-ci de l'Eglise elle-même... l'âne onyme, toujours à braire ...
La morale de l'histoire c'est que le modernisme cette semi hérésie ne marche pas.
RépondreSupprimerOn aura beau faire des beaux discours, des thèses de 500 pages sur le progrès et la nécessite de s'adapter au monde... ça ne marche pas.
Seul la vrai foi catholique perdure le reste, tout ce qui est lié à des modes éphémères s'efface.
On ne peut et on ne doit pas changer la foi catholique comme on ne change pas la vérité.
L'autre morale c'est que le français de souche moyen laico-républicain va commencer à comprendre qu'il est profondément catholique (après 200 ans de république maçonnique) face à une autre religion qui a une grille de lecture totalement différente du monde.
Face à ce constat certains reviendront dans les églises...
Et on comprendra enfin les limites de la divinisation de la république dans laquelle est plongé la France depuis 200 ans.
Par contre c'est sur que les catholiques seront minoritaires dans le monde de demain..
Enfin bon c'est ce que je pense mais personne ne peut lire l'avenir...
Excusez moi j'ai une question un peu bête une génération ça fait combien de temps pour vous??
RépondreSupprimerEt sinon dans les 1000 prêtres traditionalistes vous comptez la fsspx?
Merci
Je pense qu'il n'y a pas moins de chrétiens qu'il y a un siècle. En fait en France, à l'ineverse de la Russie, la religion est une institution urbaine car les campagnes n'ont jamais été évangélisées, les paysans étant restés prfondément paiens sous une vague teinture catholique.
RépondreSupprimerOn sait qu'à la veille de la révolution la France était profondémement déchristianisée même et surtout dans le clergé fonctionnarisé qui se contentait de jouir des privilèges du système (évêchés, abbayes, cures etc...)
Il y avait certes des catholiques fervent mais c'était une minorité tout comme maintenant.
Cessons de réver à un Golden Age qui n'a jamais existé et prenons notre destin en mains. Mieux vaut une minorité agissante qu'une masse amorphe.
je ne crois pas que nous parlions d'un "golden age" (l'age d'une pomme golden ?) mais nous comparons simplement l'Eglise de 1960 (40 000 prêtres; 90% des enfants catéchisés) et celle de 2010 (12 000 et 15%).
RépondreSupprimerBien sûr on peut insulter les générations précédentes et dire : tous ces prêtres, tous ces "paysans" étaient certainement de moins bons chrétiens que nous ne le sommes (moi par exemple je suis comme vous : proche de la perfection c'est évident - alors que mes parents ou grands parents étaient de sinistres pécheurs). mais cela ne me semble peu sympathique - et peu conforme à l'esprit comme à la lettre de l'Evangile.
Aigle
90% de 90% des enfants vivants catéchisés en 1960 ne vont plus à la messe. 50% des 40K prêtres de la même époque ont quitté la prêtrise dans les années 1970-1980.
RépondreSupprimerJe ne dis pas que les paysans de l'ancien régime n'étaient pâs de moins bons chrétiens que vous ou moi, je dis simplement qu'il n'étaient pas chrétiens du tout même s'ils avaient été baptisés. C'était un rite social obligatoire ; les non baptisés étant tout juste tolérés ; voyez le triste sort réservé aux malheureux Juifs.
De nos jours la religion est un acte volontaire car nous vivons dans un Etat sans religion. Je ne voudras pas vivre dans un pays où l'Etat m'in poserait une quelconque religion ou m'interdirait de pratiquer la religion de mon choix et d'en changer si j'en ai envie.
Regardez en Espagne la religion était obligatoire sous la dictature franquiste, maintenant les espagnols sont dégoutés de la religion, la pratique religieuse y est nulle et le poids politique de l'épiscopat inexistant(voir pour le mariage homo). Idem au Portugal.
En lisant ce post et les commentaires des uns et des autres, j'ai une crainte : que vous ne considériez l'Eglise simplement comme une institution humaine, à organiser selon des moyens humains... Mais la meilleures façon d'agir n'est-elle pas la prière ? Car l'Eglise est celle du Christ qui la conduit par son Esprit : donc n'est-ce notre manque de foi qui serait sans doute la cause première de cete situation désastreuse, qui nous serait méritée par nos péchés ?
RépondreSupprimerL'analyse provocatrice d'Aigle est sans doute la plus pertinente...
C'est une vision passablement négative qui nous est proposée ici, même si elle a sa pertinence.
RépondreSupprimerPersonnellement, ma sensibilité est double : la Tradition et les communautés nouvelles.
Or, il y a des signes (prophéties, par exemple) qui indiquent que la France va connaître un réveil spirituel puissant et va alors jouer un rôle important (majeur?) pour préparer les âmes du monde entier au retour du Christ.
Comme le Christ est mort après une Passion abominable, son Eglise doit souffrir la Passion et "mourir" elle aussi. C'est sans nul doute ce que nous vivons en ce moment. Mais gardons les yeux tournés vers l'avenir, avec l'espérance que notre pays, et notre Eglise, vont ressusciter.
Il faut être lucide: si déterminés soient-ils, les traditionalistes ne pourront pas redresser rapidement les choses. Combien de divisions ? Très franchement, qui sent le poids du tradionalisme dans la société française ? Ce n'est qu'une goutte d'au. La présence catholique en France se liquéfie et nous nous acheminons vers une catastrophe. Les troupes tradies ne pourront contenir la vague opposée et même hostile. Ce que je crains, c'est que les pouvoirs publics ne finissent par remettre sur la table la question du financement des lieux de cultes (antérieurs à la loi de 1905) au motif d'une faible utilisation. Je crains qu'un homme politique ne s'ingénie à établir le rapport entre les sommes consacrées et la présence dérisoire de fidèles dans les lieux de culte. Hélas, il ne pourront démentir les statiques que les églises vides rendent éloquentes.
RépondreSupprimerIl faut tirer la sonnette d'alarme: nous courrons à la catastrophe !
MADRID, 29 juil 2010 (AFP) - Religion: moins de 3/4 des Espagnols se disent désormais catholiques
RépondreSupprimerLa proportion d'Espagnols se déclarant de religion catholique est tombée à 73% en 2010, contre près de 80% il y a huit ans, selon une enquête publiée par le Centre d'investigations sociales (CIS).
Parallèlement, 25% des Espagnols s'affirment désormais "athées ou sans religion", contre 17% il y a huit ans, tandis que 2% se disent fidèles d'une autre religion, selon l'étude de cet organisme gouvernemental qui a interrogé en juin près de 2.500 adultes.
La pratique religieuse est également en baisse: 56% des Espagnols indiquent n'aller pratiquement jamais à la messe; seuls 13% affirment s'y rendre tous les dimanches, contre 20% il y a huit ans.
Selon le théologien espagnol Juan José Tamayo, cité jeudi par la radio Cadena SER, cette évolution reflète la rapide sécularisation de la société espagnole au début de 21e siècle, mais aussi une "perte de crédibilité" de l'Eglise catholique espagnole.
For Eagle : The term Golden Age (Χρυσόν Γένος) comes from Greek mythology and legend and refers to the first in a sequence of four or five (or more) Ages of Man, in which the Golden Age is first, followed in sequence, by the Silver, Bronze, and Iron Ages, and then the present, a period of decline. By extension "Golden Age" denotes a period of primordial peace, harmony, stability, and prosperity.
RépondreSupprimerThe term "Golden Age" is at present frequently used in the context of various fields, such as the "Dutch Golden Age", "Golden age of alpinism", "Golden Age of American animation", "Golden Age of Comics", "Golden Age of Science Fiction", "Golden Age of Hollywood", "Golden Age of Hip Hop" and even "Golden Age of Piracy" or "Golden Age of Porn". Invariably, the term "Golden Age" is bestowed retroactively, when the period in question has ended and is compared with what followed in the specific field discussed.
Cette église progressiste qui à entrainé la mort de l'Eglise de France je ne la regretterais pas.
RépondreSupprimerCette église qui à refusé de baptiser en Maine et Loire il y'a un mois mon fils dans le rite traditionnel je ne la regretterais pas.
Cette église qui à réussi à rendre incompréhensible la foi catholique à nombre de ses fidèles je ne la regretterais pas.
Cette église qui depuis 30 ans (mon age) me traite de fasciste , d'ordure et d'arriéré car j'ai le malheur de vouloir assister à une messe dans le rite de toujours je ne la regretterais surement pas.
La mort et le temps permettent enfin de voir s'éteindre les concepts fumeux de Vatican II et de la réforme, les fumées de Satan n'aurons finalement fait qu'un bref passage au Vatican.
Vive le renouveau de l'Eglise grâce à la tradition et ne pleurons surement pas la disparition de cette église qui n'a toujours pas compris que les années soixante était finies et que la laideur ne peux jamais l'emporter sur la beautée.
A Anonyme du 6 août à 11:07
RépondreSupprimerBref, il faut jeter le bébé avec l'eau du bain.
Curieux.
"Bref, il faut jeter le bébé avec l'eau du bain."
RépondreSupprimerNon, il faut laisser les morts ensevelir les morts.