je m'empresse, avant de repartir pour Rennes (le tropisme breton...) de mettre sur ce blog un texte que j'ai donné voici quelques mois à un "magazine internet catho", Un autre regard. Cela donne : Un autre regard sur... l'amour, et quelques réponses ou éléments de réponse sur eros et agapé... avant que je ne traite comme le veut l'âne onyme de l'amour et du Péché originel, mais aussi, peut-être, de la démocratie comme société commerciale (thème de mon émission ce matin sur Courtoisie avec Maxence Hecquard, retransmise samedi prochain à 18 H).
Un autre regard sur… l’amour
Les chrétiens se demandent trop souvent ce qu’ils ont à dire aux hommes, comme si le message sur lequel ils faisaient reposer leur foi était un message artificiellement posé devant leur regard et loin des préoccupations quotidiennes.
Les habitants du monde occidental, en ce début du XXIème siècle, perdent tout contact avec la religion chrétienne, parce que leur horizon est saturé par la consommation, avec ses subterfuges, ses pseudo-nouveautés chaque année et ses sollicitations à plein temps.
En réalité, Dieu n’est pas loin des hommes. L’Evangile informe notre vie la plus quotidienne. Il s’y trouve caché avant même que nous ayons lu l’un ou l’autre des évangélistes. Mais l’occasion nous manque de le vérifier, parce que nous n’acceptons plus l’exigence qui nous donne seule accès au monde surhumain dans lequel nous sommes appelés à être des fils et des filles de Dieu.
L’occasion ? Il semble que l’amour entre un homme et une femme, avec son mélange de choix déterminé, de hasard déterminant, d’attentions et d’abandons soit l’un de ces lieux dans lesquels, si nous savons ne jamais céder à l’insouciance du propriétaire auquel, par hypothèse, tout serait dû, la présence de Dieu se manifeste de manière privilégiée, nous faisant comprendre qu’il n’est jamais loin.
Céline disait non sans mépris : « L’amour, c’est l’infini à la portée des caniches ». Un infini de substitution, immense réservoir de sensations et d’émotions. Un infini d’occasion. Si l’amour n’est qu’une occasion de profiter de la vie, en expérimentant sa profondeur circonstancielle… alors effectivement, il n’est rien, qu’un des innombrables accroche-cœur que nous fournit notre mode de vie consumériste. Une babiole de plus. L’amour serait ce que Jacques Lacan appelle un « objet a », simple « machin », où se serait cristallisé l’infini en devenir, que manifeste la fixation (oh toute provisoire !) de notre désir sur tel ou tel « objet ». L’amour s’identifierait au désir, comme nous le rabâche la culture-magazine.
On sait bien que l’amour naît souvent avec le désir. Mais faut-il accepter que l’amour meure avec le désir ? Faut-il admettre qu’il épouse sans cesse les va et vient pulsionnels qui nous traversent ? Absurde. Mais si l’amour n’est pas le désir, comment peut-on le définir ? Quand doit-on le diagnostiquer ?
Dans Le Banquet, Platon met en scène un auteur comique de son temps, Aristophane, et il lui fait tenir un discours enfiévré sur l’androgyne et sur la rupture initiale entre le masculin et le féminin, rupture qui cherche à se recomposer dans l’amour (eros). Ce mythe m’a toujours paru proche de la sentence biblique, reprise par le Christ dans l’Evangile : « l’homme et la femme feront une seule chair ». L’amour, c’est cette mystérieuse tension vers l’Unité, n on pas l’uniformité mais l’unidualité. Plus fort que le désir ? « Fort comme la mort » disait le Cantique des Cantiques. Plus fort encore que la mort nous enseigne le Christ ressuscité des morts, il y a cette volonté d’aimer (pléonasme) qui tend à l’accomplissement de soi dans l’unidualité.
Encore faut-il admettre le caractère foncièrement analogique de cette unité de deux, de cette unidualité. Rien n’est standardisé, préfabriqué, constitué d’avance. Il y a des couples modèles mais il n’y a pas de modèle du couple. Ma vieille expérience de prêtre me l’a appris. Et, de manière encore plus radicale, disons qu’il n’y a pas de modèle de « la virilité » ou de « la féminité ». Pas d’archétype sexué. Raison pour laquelle on n’a pas le droit de parler sans abus de langage d’une nature masculine et d’une nature féminine.
Le masculin et le féminin, bien que fondés dans leur différences sur un donné biologique, ne sont pas opposés en nature. Ce sont les personnes qui sont masculines et féminines, pas les natures, l’homme et la femme, en effet, partagent bien sûr la même et unique nature humaine.
L’homme et la femme sont deux dans l’unique nature humaine, telle est, dans l’unidualité que j’évoquais à l’instant, ce que l’on peut nommer le poids de l’un.
Est-ce à dire que leur dualité est accidentelle (au motif qu’elle ne serait pas « de nature ») ? Non, la dualité de l’homme et de la femme est fondamentale et fondatrice, leurs différences personnelles, leurs différences de vocation personnelle en tant qu’homme et en tant que femme sont bonnes et doivent être cultivées. Mais en tant que ce sont des différences personnelles, elles se manifestent d’une personne à une personne et chaque couple est ainsi « un mystère » comme dit saint Paul, le mystère d’un face-à-face qui, de deux est appelé à devenir « une seule chair », au sens biblique du terme : non seulement un seul corps dans l’union charnelle (quel bel idéal déjà !) mais, d’abord, un seul être humain en deux personnes.
Est-ce une image abstraite que je vous propose ? Je ne le crois pas. Si on aime l’autre, non pas malgré ses défauts mais avec ses défauts, voire à cause de ses défauts, c’est parce qu’obscurément ou lucidement on est parti, à deux, pour réaliser « l’une seule chair », l’unidualité, « l’une seule nature en deux personnes » que forme le couple. On aime les défauts de l’autre parce que l’on est sûr de les compenser par ses qualités propres. Ainsi un vrai couple fait feu de tout bois : le positif et le négatif. On aime l’autre et on l’admire pour ses qualités. On aime l’autre et on l’aide dans ses défauts, qui ne sont pas les défauts de « la féminité » comme pensent les machistes, ou de la « masculinité » comme pensent les féministes. Le couple ne se forment pas de deux natures différentes mais de deux personnes, ayant par leur sexe, à la fois une vocation différente et un besoin essentiel de l’autre.
Au delà du désir, mais aussi par le désir, l’amour introduit chacun au mystère de sa sexuation à tout ce qui se trouve caché dans cette limitation, et à la puissance nouvelle que représente l’unidualité du couple.
Nous avons souligné que la différence sexuelle est une différence personnelle et pas une différence naturante. C’est la raison pour laquelle, dans le couple, la notion de rôle (persona en latin) est importante. Il faut que chacun trouve son rôle, non par rapport à je ne sais quelle essence inexistante de la masculinité et de la féminité, mais par rapport à l’autre. C’est Milan Kundera qui insiste dans ses romans sur cette idée du couple comme jeu de rôle et sur la facilité avec laquelle ce jeu de rôle peut devenir un jeu de dupe. Prenez garde aux rôles établis une fois pour toutes et, si d’emblée vous avez pris le beau rôle (histoire qu’on vous admire), faites attention que l’autre ne se morfonde pas dix ou vingt ans dans un rôle qui n’est pas à sa mesure, mais qui correspondrait simplement à… la place que vous lui laissez. Certains réveils sont difficiles !
Aimer c’est désirer ; aimer c’est choisir ; aimer c’est vouloir ; mais aimer c’est aussi être capable de comprendre la vie… à deux, de vous comprendre deux, de pressentir cette unidualité singulière que vous formez… en respectant toujours le jeu de l’autre, car le jeu… c’est la personne (persona) !
Si vous parvenez, je ne dis pas à vivre chaque jour, mais au moins à entrevoir cet idéal quadriforme du désir, du choix, du vouloir et de la connaissance, à l’entrevoir et à l’aimer, c’est-à-dire, quadriformité oblige, à le désirer, à le choisir à le vouloir, à le connaître, il me semble qu’alors vous comprenez d’instinct la charité, « cet amour qui naît de l’oubli de soi » disait Catherine de Sienne, cet amour qui s’épanouit dans l’unidualité. Et si vous comprenez d’instinct la charité, vous touchez Dieu, ou, comme dit saint Augustin de manière encore plus folle, vous voyez la Trinité.
Abbé G. de Tanoüarn
Un autre regard sur… l’amour
Les chrétiens se demandent trop souvent ce qu’ils ont à dire aux hommes, comme si le message sur lequel ils faisaient reposer leur foi était un message artificiellement posé devant leur regard et loin des préoccupations quotidiennes.
Les habitants du monde occidental, en ce début du XXIème siècle, perdent tout contact avec la religion chrétienne, parce que leur horizon est saturé par la consommation, avec ses subterfuges, ses pseudo-nouveautés chaque année et ses sollicitations à plein temps.
En réalité, Dieu n’est pas loin des hommes. L’Evangile informe notre vie la plus quotidienne. Il s’y trouve caché avant même que nous ayons lu l’un ou l’autre des évangélistes. Mais l’occasion nous manque de le vérifier, parce que nous n’acceptons plus l’exigence qui nous donne seule accès au monde surhumain dans lequel nous sommes appelés à être des fils et des filles de Dieu.
L’occasion ? Il semble que l’amour entre un homme et une femme, avec son mélange de choix déterminé, de hasard déterminant, d’attentions et d’abandons soit l’un de ces lieux dans lesquels, si nous savons ne jamais céder à l’insouciance du propriétaire auquel, par hypothèse, tout serait dû, la présence de Dieu se manifeste de manière privilégiée, nous faisant comprendre qu’il n’est jamais loin.
Céline disait non sans mépris : « L’amour, c’est l’infini à la portée des caniches ». Un infini de substitution, immense réservoir de sensations et d’émotions. Un infini d’occasion. Si l’amour n’est qu’une occasion de profiter de la vie, en expérimentant sa profondeur circonstancielle… alors effectivement, il n’est rien, qu’un des innombrables accroche-cœur que nous fournit notre mode de vie consumériste. Une babiole de plus. L’amour serait ce que Jacques Lacan appelle un « objet a », simple « machin », où se serait cristallisé l’infini en devenir, que manifeste la fixation (oh toute provisoire !) de notre désir sur tel ou tel « objet ». L’amour s’identifierait au désir, comme nous le rabâche la culture-magazine.
On sait bien que l’amour naît souvent avec le désir. Mais faut-il accepter que l’amour meure avec le désir ? Faut-il admettre qu’il épouse sans cesse les va et vient pulsionnels qui nous traversent ? Absurde. Mais si l’amour n’est pas le désir, comment peut-on le définir ? Quand doit-on le diagnostiquer ?
Dans Le Banquet, Platon met en scène un auteur comique de son temps, Aristophane, et il lui fait tenir un discours enfiévré sur l’androgyne et sur la rupture initiale entre le masculin et le féminin, rupture qui cherche à se recomposer dans l’amour (eros). Ce mythe m’a toujours paru proche de la sentence biblique, reprise par le Christ dans l’Evangile : « l’homme et la femme feront une seule chair ». L’amour, c’est cette mystérieuse tension vers l’Unité, n on pas l’uniformité mais l’unidualité. Plus fort que le désir ? « Fort comme la mort » disait le Cantique des Cantiques. Plus fort encore que la mort nous enseigne le Christ ressuscité des morts, il y a cette volonté d’aimer (pléonasme) qui tend à l’accomplissement de soi dans l’unidualité.
Encore faut-il admettre le caractère foncièrement analogique de cette unité de deux, de cette unidualité. Rien n’est standardisé, préfabriqué, constitué d’avance. Il y a des couples modèles mais il n’y a pas de modèle du couple. Ma vieille expérience de prêtre me l’a appris. Et, de manière encore plus radicale, disons qu’il n’y a pas de modèle de « la virilité » ou de « la féminité ». Pas d’archétype sexué. Raison pour laquelle on n’a pas le droit de parler sans abus de langage d’une nature masculine et d’une nature féminine.
Le masculin et le féminin, bien que fondés dans leur différences sur un donné biologique, ne sont pas opposés en nature. Ce sont les personnes qui sont masculines et féminines, pas les natures, l’homme et la femme, en effet, partagent bien sûr la même et unique nature humaine.
L’homme et la femme sont deux dans l’unique nature humaine, telle est, dans l’unidualité que j’évoquais à l’instant, ce que l’on peut nommer le poids de l’un.
Est-ce à dire que leur dualité est accidentelle (au motif qu’elle ne serait pas « de nature ») ? Non, la dualité de l’homme et de la femme est fondamentale et fondatrice, leurs différences personnelles, leurs différences de vocation personnelle en tant qu’homme et en tant que femme sont bonnes et doivent être cultivées. Mais en tant que ce sont des différences personnelles, elles se manifestent d’une personne à une personne et chaque couple est ainsi « un mystère » comme dit saint Paul, le mystère d’un face-à-face qui, de deux est appelé à devenir « une seule chair », au sens biblique du terme : non seulement un seul corps dans l’union charnelle (quel bel idéal déjà !) mais, d’abord, un seul être humain en deux personnes.
Est-ce une image abstraite que je vous propose ? Je ne le crois pas. Si on aime l’autre, non pas malgré ses défauts mais avec ses défauts, voire à cause de ses défauts, c’est parce qu’obscurément ou lucidement on est parti, à deux, pour réaliser « l’une seule chair », l’unidualité, « l’une seule nature en deux personnes » que forme le couple. On aime les défauts de l’autre parce que l’on est sûr de les compenser par ses qualités propres. Ainsi un vrai couple fait feu de tout bois : le positif et le négatif. On aime l’autre et on l’admire pour ses qualités. On aime l’autre et on l’aide dans ses défauts, qui ne sont pas les défauts de « la féminité » comme pensent les machistes, ou de la « masculinité » comme pensent les féministes. Le couple ne se forment pas de deux natures différentes mais de deux personnes, ayant par leur sexe, à la fois une vocation différente et un besoin essentiel de l’autre.
Au delà du désir, mais aussi par le désir, l’amour introduit chacun au mystère de sa sexuation à tout ce qui se trouve caché dans cette limitation, et à la puissance nouvelle que représente l’unidualité du couple.
Nous avons souligné que la différence sexuelle est une différence personnelle et pas une différence naturante. C’est la raison pour laquelle, dans le couple, la notion de rôle (persona en latin) est importante. Il faut que chacun trouve son rôle, non par rapport à je ne sais quelle essence inexistante de la masculinité et de la féminité, mais par rapport à l’autre. C’est Milan Kundera qui insiste dans ses romans sur cette idée du couple comme jeu de rôle et sur la facilité avec laquelle ce jeu de rôle peut devenir un jeu de dupe. Prenez garde aux rôles établis une fois pour toutes et, si d’emblée vous avez pris le beau rôle (histoire qu’on vous admire), faites attention que l’autre ne se morfonde pas dix ou vingt ans dans un rôle qui n’est pas à sa mesure, mais qui correspondrait simplement à… la place que vous lui laissez. Certains réveils sont difficiles !
Aimer c’est désirer ; aimer c’est choisir ; aimer c’est vouloir ; mais aimer c’est aussi être capable de comprendre la vie… à deux, de vous comprendre deux, de pressentir cette unidualité singulière que vous formez… en respectant toujours le jeu de l’autre, car le jeu… c’est la personne (persona) !
Si vous parvenez, je ne dis pas à vivre chaque jour, mais au moins à entrevoir cet idéal quadriforme du désir, du choix, du vouloir et de la connaissance, à l’entrevoir et à l’aimer, c’est-à-dire, quadriformité oblige, à le désirer, à le choisir à le vouloir, à le connaître, il me semble qu’alors vous comprenez d’instinct la charité, « cet amour qui naît de l’oubli de soi » disait Catherine de Sienne, cet amour qui s’épanouit dans l’unidualité. Et si vous comprenez d’instinct la charité, vous touchez Dieu, ou, comme dit saint Augustin de manière encore plus folle, vous voyez la Trinité.
Abbé G. de Tanoüarn
Magistral, je venais pour un commentaire sur le post précédent, maintenant j'hésite... Merci Monsieur l'Abbé.
RépondreSupprimerC'est un bien beau texte que vous nous donnez là, un texte sur l'amour, de ceux, comme on dit, que l'on aurait voulu avoir écrits, au cours duquel il est amusant que vous vous ralliez au passage à la "théorie du gender"à travers "l'essence inexistante de la masculinité et de la féminité". Mais c'est pour dire que ces archétypes de notre idéalisme s'expriment dans des personnes et qu'aimer la personne, c'est respecter le jeu de l'autre, parce qu'être quelqu'un, c'est jouer un jeu sans forcément savoir qu'on joue.
RépondreSupprimer"La vie est un jeu, accepte-le", disait mère Térésa, dans une suite d'aperçus sur la vie où l'on n'aurait pas attendu qu'elle eût mêlé celui-ci, sans doute influencée par la proximité dans laquelle elle vivait de la culture hindoue, pour qui la maia, l'illusion, joue un rôle central. Etre soi, c'est en quelque sorte risquer sa propre mise sans connaître son jeu. Le personnalisme ainsi rattaché à son étymologie de jeu, outre qu'il nous faire revenir de bien loin par rapport à la condamnation du théâtre par l'eglise (mais n'a-t-on pas eu, en Jean-Paul II un pape qui avait été comédien ?), humanise cette théorie, dont je trouvais qu'elle mettait trop l'accent sur la responsabilité individuelle sans, d'une part, rattacher l'individu au corps dont il est membre (cf. le salut personnel : chacun fait son salut sans se soucier de ce qui arrivera aux autres) et sans, d'autre part, faire la part du jeu, comme il y a celle du feu. Faire la part du jeu, c'est paradoxalement accepter la responsabilité d'avoir misé en ne répondant que de son engagement personnel. Faire la part du jeu suppose que l'on ait préalablement accepté que la vie soit un jeu dont on ne connaisse pas les règles, comme le destinataire d'un message, qui ne saurait pas à quoi lui-même est destiné et encore moins à qui il doit expédier le message qui lui a été confié en dépôt, par un autre, le Tout Autre, pour le mettre à l'épreuve ou dans la confidence, ou par un effet de la confiance qu'Il lui fait.
Mais supposons que, pour notre part, nous acceptions de faire la part du jeu, c'est-à-dire de jouer notre vie sans connaître, ni quel est notre jeu, ni jusqu'à un certain point quelle est la règle du jeu. Que dirons-nous à ceux-là, qui ne sont pas des révoltés, et qui pourtant ne peuvent se résoudre, se résigner à ce que la vie soit un jeu ?
"La vie est une affaire trop grave pour qu'on la prenne au sérieux". Mais on peut retourner l'argument : la vie est une affaire trop sérieuse pour qu'on ne la prenne pas avec gravité. Or, que la vie soit un jeu, est-ce bien sérieux ? Et qu'on ne soit convoqué qu'à jouer, non seulement sans connaître la règle du jeu, mais en étant précipité dans le jeu sans y avoir donné formellement son accord, un peu comme on aurait signé latae sententiae "LE CONTRAT SOCIAL" de Rousseau, n'y a-t-il pas là de quoi révolter légitimement une "âme bien née", qui croit trop aimer pour jouer avec l'amour, et qui prend la vie trop au sérieux pour s'accommoder qu'elle soit un jeu ? Et comment saisir soi-même, dans toute son ampleur et ses conséquences, la métaphysique du jeu (de rôles) qu'implique le personnalisme, conscient de son étymologie de jeu ?
Julien WEINZAEPFLEN
Ce blog devient trop hard.
RépondreSupprimerLa philosophie et les grands mots, trop peu pour moi.
Je crois que je vais "zapper" vers des choses plus à ma portée. Que voules-vous, je sui un homme simple et sans prétention(s).
Après tout, Jésus est venu pour les gens simples ; pas pour les grands savants qui veulent nous époustoufler avec leurs biaux discours auxquels oncques ne comprend rien.
Ce soir je vais lire un bon polar ou regarder un bon match de foot pour me délasser.
Ouf! Cher anonyme de 22h48....vous m'avez fait peur, à la lecture de votre première phrase..."ce blog devient trop hard"...
RépondreSupprimerRassuré sur le sens que vous avez voulu donner à ce mot, je dois vous dire que vous ne devriez pas négliger ce magnifique blog, rempli d'infos., de point de vues divers et variés, de développements parfois savants, certes mais toujours passionnants, sans parler des coups de gueule de notre cher Webmestre, écologiste de première bourre, et des "grandes plumes" qui veulent bien nous faire profiter de leurs commentaires, merci Julien, Henry, Antoine et les autres, sans oublier notre cher Onyme, toujours flamboyant!
P.S. et je crois que vous faîtes une erreur d'évaluation, que j'ai bon espoir que vous corrigiez: personne ne veut époustoufler personne ici, l'esprît y est bon enfant et sans prétention, du moins à mes yeux: après avoir écouté l'excellent entretien du Père Guillaume, avec Monsieur Hecquard, dont il est question plus haut, je suis même passé à l'IBP, pour l'en remercier, en toute simplicité (je l'ai raté d'ailleurs, déjà en partance pour sa Bretagne!!!!)
Décidément, Monseigneur Lacrampe "fait la une" aujourd'hui, je laisse à notre Webmestre, comme d'habitude, le soin de jûger si l'info. a sa place ici:
RépondreSupprimerVendredi 23 juillet 2010
Des musulmans au séminaire de Besançon
On se souvient que 2 repreneurs étaient en vue pour la location des bâtiments de l'ancien séminaire Notre-Dame de Consolation. D'une part, l'Institut du Bon Pasteur qui cherche à s'agrandir, et, d'autre part, une association suisse pronant le rapprochement entre musulmans et juifs.
Mgr Lacrampe, évêque de Besançon, avait déclaré le Jeudi Saint que le Bon pasteur était indésirable à Notre-Dame de Consolation. Résultat : les bâtiments ont été repris par la fondation « hommes de parole », le mouvement créé il y a 20 ans par le Cheikh Khaled Bentounes. Depuis cette semaine, et jusqu’au 29 juillet, plus de 200 scouts musulmans de 18 à 25 ans occupent le séminaire. Une scène inimaginable il y a quelques années. 7 pays sont représentés (Syrie, Espagne, Belgique, Algérie, Allemagne, Tunisie, Libye et France).
Source:
http://www.perepiscopus.org/article-des-musulmans-au-seminaire-de-besancon-54350312.html#
Bravo Monsieur l'Abbé pour ces réflexions pleines de bon sens. Pour moi qui suis concerné par l'homosexualité (sans être militant), voilà une piste de réflexion bien intéressante.
RépondreSupprimerEncore merci!