L'ouvrage s'appelle "Mots d'excuse, les parents écrivent aux enseignants" - L'auteur est instit, pendant 20 ans il a relevé les passages les plus gratinés dans les cahiers de correspondance, cela donne par exemple: "si vous l’avé pas pris en flagrant délis..." ou encore "Veuiller escusé mon fils qui en se moman na pas le tant de faire ses devoirs". Et c'est censé vous amuser.
Faire rire de l'orthographe des parents, quand on est enseignant, c'est ignoble. En tant qu'enseignante, il m'arrive de lire des mots délirants. Il m'arrive de rencontrer des papas (c'est encore plus poignant quand ce sont des mamans) qui portent leur misère sur la figure. Jamais je n'ai eu envie de rire parce qu'il leur manque 6 dents ou quand l'alcool les a mangés. La dysorthographie massive est un handicap social. Pas plus que de leurs autres problèmes, on n'a le droit ni d'en rire ni d'en faire rire. En tout cas pas quand on enseigne.
Pour certains parents, prendre un stylo est éprouvant. Se rendre à l'école est difficile - ils en ont de trop mauvais souvenirs. Quand ils viennent c'est souvent sur la défensive. Ces parents sont peu nombreux, mais ce sont justement souvent ceux que l'on aimerait voir. Il n'est pas sûr que le livre de mon collègue Patrice Romain contribue à les détendre, s'ils en entendent parler.
Faire rire de l'orthographe des parents, quand on est enseignant, c'est ignoble. En tant qu'enseignante, il m'arrive de lire des mots délirants. Il m'arrive de rencontrer des papas (c'est encore plus poignant quand ce sont des mamans) qui portent leur misère sur la figure. Jamais je n'ai eu envie de rire parce qu'il leur manque 6 dents ou quand l'alcool les a mangés. La dysorthographie massive est un handicap social. Pas plus que de leurs autres problèmes, on n'a le droit ni d'en rire ni d'en faire rire. En tout cas pas quand on enseigne.
Pour certains parents, prendre un stylo est éprouvant. Se rendre à l'école est difficile - ils en ont de trop mauvais souvenirs. Quand ils viennent c'est souvent sur la défensive. Ces parents sont peu nombreux, mais ce sont justement souvent ceux que l'on aimerait voir. Il n'est pas sûr que le livre de mon collègue Patrice Romain contribue à les détendre, s'ils en entendent parler.
Vous avez raison, Marie-Pierre. Mais les enseignants ne devraient pas plus exhiber la dysorthographie des parents que faire rire des "perles du bac" de ces mauvais écrivains que sont leurs élèves. Je me souviens avec gêne de ce rendez-vous annuel que donnait alain Lanavère aux auditeurs de "radio courtoisie" où il faisait rire sur le dos des élèves que l'education Nationale lui faisait un devoir de corriger anonymement.
RépondreSupprimerBien cordialement
J. WEINZAEPFLEN
Une "perle de bac"? ce sont le plus souvent de vieilles anecdotes controuvées que l'on se repasse d'un génération à l'autre et que l'on raconte comme datant de l'avant-veille. Tenez, celle du prof qui appelle l'appariteur et lui demande une botte de paille ("cet élève est un âne"), lequel élève conseille d'apporter deux bottes ("Monsieur l'examinateur déjeunera avec moi"). Elle a toujours court. Et pourtant... daté n'est-ce pas? A peu près autant que le théâtre de boulevard ("il entre - il sonne la bonne - c'est son valet qui répond").
RépondreSupprimerPuisqu'il faut rire, que l'on rie donc de ce système qui stocke jusqu'à 18 ans des élèves qui n'en sont pas.
Et les perles des professeurs? J'ai connu un professeur qui ne corrigeait pas les copies "parce que ça le faisait suer"...
RépondreSupprimerBonjour Marie-Pierre, merci pour vos récents billets, très agréables à lire, dont celui-ci, ci-dessus, particulièrement émouvant, je trouve: ce que vous écrivez vous honore infiniment.
RépondreSupprimerComment peut-on se moquer, en effet, d'une personne qui ne connaît pas l'orthographe, la syntaxe ou la concordance des temps, parce qu'elle n'a pas reçu l'éducation appropriée (ou qu'elle souffre de tel ou tel trouble, je crois que cela relève de ce que l'on nomme "la dyslexie") et qui pourtant a quelque chose à dire de très intelligent, parfois.
Personne n'est, en oûtre, à l'abri de commettre de telles fautes.
Non, les "zamis", les perles , c 'est un jeu sado-maso bien réel et un rituel annuel( affiché dans les salles de profs à chaque brevet)....
RépondreSupprimerLa question n'est pas non plus (seulement) les pauvretés et les misères: ayant enseigné dans les "zones", j'ai vite compris que si je n'allais pas trouver les parents dans les cités (ou du moins par téléphone) , je ne les verrai jamais ...
La QUESTION DES QUESTIONS est de retrouver un politique( un roi?) qui se soucie de son peuple et évêque( un pape? ) qui ait la Charité d'instruire le peuple de Dieu -et les plus pauvres parmi lui- de toute la Merveille intégrale de la Révélation ( théologie, morale, commandements, croix, et divinisation compris)
Et ça, les ravages de la "gueuse" désormais élargie à la Crapule mondialiste, le rendent quasi impossible...
Mais rien n'est impossible à Dieu ! Supplions! AS l'Ane Suppliant
Ce livre est indigne d'un enseignant. On voit bien là le mépris des profs, imbus de leur savoir, pour les parents d'élèves qui font ce qu'ils peuvent. Personnellement je me souviens d'un prof de maths qui m'a traité plus bas que terre parce que mon fils avait de mauvais résultats ; que pouvais-je faire ? je ne suis pas agrégé de maths. Le pire ce sont les profs qui critiquent les parents devant leurs enfants, du style : "t'es pas meilleur en orthographe qe ton père"
RépondreSupprimerCes enseignants en fait se manquent du fait que l'éducation a échoué. J'ai trouvé aussi odieux de se moquer de ses parents, mais n'est-ce pas le privilège du fonctionnaire socialiste qui se permet tout et qui montre ainsi sa condescendance pour tous.
RépondreSupprimerParcontre quand l'un des leurs se moque d'eux, alors là il n'y a plus droit de rigoler. N'est ce pas ce qui s'est passé récemment?
Madame,
RépondreSupprimermon commentaire n'est pas passé??? Quelles en sont les raisons?
Billy W
A l'anonyme du 1er septembre à 23:43
RépondreSupprimerNON, ils ne sont pas condescendants ; c'est plus grave : ils sont méprisants. Et le mépris pour les parents retombe sur les enfants.
J'ajoute que jamais les instituteurs laîques de mon enfance n'ont été désagréables envers les parents ; au contraire ils aidaient les parents des familles humbles et leur expliquaient l'importance d'une bonne éducation.
C'était les profs du secondaire qui suaient la haine (le mot n'est pas trop fort) des parents et des élèves moins doués avec des réflexions du genre : "il fait perdre son temps à la classe". De plus ces gens - qui se prétendaient "de gauche" - méprisaient les métiers manuels : tout pour l'abstraction.
oui, Marie Pierre ce livre est est gênant. EN tant qu'enseignant je ne me souviens pas d'avoir humilié un élève en public sur ses fautes ou erreurs, à fortiori un parent. Jamais je ne me serais permis un jugment sur les parents sauf aggresions directes dont j'ai été dispensé , ce qui aurait le contraire de notre vocation.
RépondreSupprimerMaintenant raconter les perles annonymes a toujours s fait partie du jeu. On peut en rire non ne sourire les corriger doucment. Tout dépend de la manière, aigre ou charitable.
Ce qui est quand même plus que peu gênant dans c livre, c'est de s'attaquer aux parents, ce qui ne nous regarde pas , et non aux élèves, qui méritent grandement cette correction fraternelle.
Aujourd'hui la haine des profs va plutôt vers les élèves le plus brillants; surtout vers ceux qui, par les contacts et l'ouverture d'esprit de leurs parents, en connaissent bien plus sur certains sujets, notamment ceux dont l'Education nationale a très peu de connaissance (eg économie, UE, langues, géographie grâce aux voyages etc) que les profs eux-mêmes.
RépondreSupprimerIl y a une jalousie aigrie bien gauchiste des profs envers les élèves qui ne se laissent pas niveller par le bas.
"Il y a une jalousie aigrie bien gauchiste des profs envers les élèves qui ne se laissent pas niveller par le bas. "
RépondreSupprimerC'est juste mais c'est un autre débat.
Pour le reste, je remercie vivement Marie-Pierre de dénoncer cette forme de ricanement ignoble qui tient lieu d'"humour" a tant de nos "élites".