Désolé de vous faire trop souvent faux bond sur ce Blog. Je termine mon livre sur Pascal (dont vous avez d'ailleurs abondamment entendu parler ici) et je suis comme un gros moteur diésel : il faut le temps que ça chauffe et quand c'est chaud, c'est increvable.
Cela dit, j'étais invité à l'avant-première d'un très beau documentaire : Des hommes à part, un film sur les prêtres (et les séminaristes) de la Fraternité Saint Pierre. L'auteur ? Yvon Bertorello que j'ai souvent croisé. Un spécialiste du film religieux, qui a déjà à son actif un film sur les moines du Mont Athos (cette république monastique interdite aux femmes et aux caméras), un film sur le Barroux, qui a reçu plusieurs prix et beaucoup d'autres choses encore.
Le film ne trahit pas notre attente, avec un rythme qui lui est propre et qui prend le spectateur petit à petit. Tout commence au Séminaire, et en particulier - pour le jeune homme du XXIème siècle qui n'est plus spontanément un animal religieux - l'apprentissage du sacré. Le cinéaste Eddy Vickert procède par gros plans successifs sur les visages, en laissant chacun s'exprimer. Il n'y a pas de triche. Pas d'emphase (sauf les quelques ralentis du début qui m'ont un peu effrayé ; ma peur a disparu très vite). Chacun s'exprime, avec des mots simples sur son parcours. La première chose qui frappe, en dehors de la simplicité des réponses, c'est leur diversité : il y a celui qui a découvert la messe traditionnelle sur Internet, celui qui se voulait prêtre à cinq ans (sic), celui qui était complètement athée et qui a été conduit à l'église par sa grande tante. Tout cela ne s'invente pas, c'est la diversité de l'existence et un beau témoignage sur la fécondité de la Fraternité Saint Pierre. Un leit-motiv revient : l'importance de la liturgie (supra tutto, comme dit un séminariste italien en détachant les "t" dans la jolie musique de sa langue maternelle). Pas de doute : la forme extraordinaire est... extraordinaire pour tous ces jeunes. C'est cela qui les a conduit des quatre coins du monde (l'un d'eux vient de Taïwan) jusqu'au petit bourg de Lindau en Bavière, où ont lieu les ordinations.
Dans la deuxième partie, le film s'emballe littéralement, en nous présentant les prodiges de l'Apostolat dans la Fraternité : il y a d'abord ce prêtre chilien qui exerce dans les Landes et s'engouffre sans crier gare dans la permanence de la CGT, embrassant tout le monde. Sans rien céder sur le fond bien sûr, mais c'est vraiment l'homme de tous, qui est à tous. Je connais un autre prêtre de ce calibre dans l'évêché de Nice, auquel ses quinze ans d'Afrique ont appris à être infiniment disponible. C'est vraiment l'image que l'on se fait du curé de Paroisse si le Concile (et la décision prise à Rome de supprimer l'inamovibilité des curés et la monarchie presbytérale) ne les avait pas (presque) tous réduits au rang de commis de l'évêque (Aïe, mon mauvais esprit va encore me valoir des coups de règle sur les doigts). Même chose pour les deux prêtres "colombiens" : ils opèrent eux à la limite du territoire tenu par les FARC, mais avec une décontraction et une efficacité merveilleuse. Reçus par tout et par tous, ils ne portent pas la marque infamante de l'intégrisme. Il se trouve que le plus jeune de ces deux prêtres a été mon (jeune) élève en latin : si j'avais su où ce latin devait mener ! Du XVIème arrondissement à une chambre de 6mètres carré, en compagnie des tarentules et autres scorpion : c'est la grâce efficace aurait dit Monsieur Arnauld.
Ce film est efficace de l'efficacité de ces jeunes prêtres, que l'on voit au début du film comme des anges et que l'on découvre dans la deuxième partie prêts à tout et se pliant aux conditions si diverses de l'apostolat réel. J'ajoute deux petites notes : ce film est efficace, parce que la voix de Michael Lonsdale, la voix de frère Luc dans Des hommes et des dieux, avec son très léger vibratto est efficace. Enfin mention spéciale à Thierry Malet pour la musique originale de ce film : en elle-même une très belle invitation au voyage !
A l'IBP, nous avions déjà montré la vie de nos séminaristes romains : dix minutes et un maximum d'effet sur KTO, la Télé catho, grâce au talent de François Lespès l'auteur du court métrage. Cette fois, nous avons plus de cinquante minutes d'un film, tourné dans plusieurs pays et sur deux continents. Je crois que la qualité de toutes ces images montre bien que n'en déplaise aux Cassandre, le sacerdoce a de l'avenir. Non ce n'est pas un métier faute de mieux. Fonctionnaires de Dieu s'abstenir. Oui, c'est une aventure exaltante, où l'on doit se sentir sans cesse dans la main de Dieu. Comme dit Bernanos dans quelques unes de ses lettres : "Va-t-Il serrer ?" C'est vrai, gare aux secousses, on se croirait parfois sur la grande roue, mais quel élan sans cesse renouvelé ! La grâce efficace devient le point fixe qui, s'il ne nous fait pas soulever le monde, comem pour Archimède, doit en tout cas nous faire transporter des montagnes.
Il faut vous procurer ces images, par exemple en commandant le DVD à Brannay, à la maison du district. J'accumule les paroles. Mais ce film est une démonstration par l'image. Prix franco de port 21 euros à commander à FSSP, 10 impasse de la Chapelle, 89 150 Brannay
Cela dit, j'étais invité à l'avant-première d'un très beau documentaire : Des hommes à part, un film sur les prêtres (et les séminaristes) de la Fraternité Saint Pierre. L'auteur ? Yvon Bertorello que j'ai souvent croisé. Un spécialiste du film religieux, qui a déjà à son actif un film sur les moines du Mont Athos (cette république monastique interdite aux femmes et aux caméras), un film sur le Barroux, qui a reçu plusieurs prix et beaucoup d'autres choses encore.
Le film ne trahit pas notre attente, avec un rythme qui lui est propre et qui prend le spectateur petit à petit. Tout commence au Séminaire, et en particulier - pour le jeune homme du XXIème siècle qui n'est plus spontanément un animal religieux - l'apprentissage du sacré. Le cinéaste Eddy Vickert procède par gros plans successifs sur les visages, en laissant chacun s'exprimer. Il n'y a pas de triche. Pas d'emphase (sauf les quelques ralentis du début qui m'ont un peu effrayé ; ma peur a disparu très vite). Chacun s'exprime, avec des mots simples sur son parcours. La première chose qui frappe, en dehors de la simplicité des réponses, c'est leur diversité : il y a celui qui a découvert la messe traditionnelle sur Internet, celui qui se voulait prêtre à cinq ans (sic), celui qui était complètement athée et qui a été conduit à l'église par sa grande tante. Tout cela ne s'invente pas, c'est la diversité de l'existence et un beau témoignage sur la fécondité de la Fraternité Saint Pierre. Un leit-motiv revient : l'importance de la liturgie (supra tutto, comme dit un séminariste italien en détachant les "t" dans la jolie musique de sa langue maternelle). Pas de doute : la forme extraordinaire est... extraordinaire pour tous ces jeunes. C'est cela qui les a conduit des quatre coins du monde (l'un d'eux vient de Taïwan) jusqu'au petit bourg de Lindau en Bavière, où ont lieu les ordinations.
Dans la deuxième partie, le film s'emballe littéralement, en nous présentant les prodiges de l'Apostolat dans la Fraternité : il y a d'abord ce prêtre chilien qui exerce dans les Landes et s'engouffre sans crier gare dans la permanence de la CGT, embrassant tout le monde. Sans rien céder sur le fond bien sûr, mais c'est vraiment l'homme de tous, qui est à tous. Je connais un autre prêtre de ce calibre dans l'évêché de Nice, auquel ses quinze ans d'Afrique ont appris à être infiniment disponible. C'est vraiment l'image que l'on se fait du curé de Paroisse si le Concile (et la décision prise à Rome de supprimer l'inamovibilité des curés et la monarchie presbytérale) ne les avait pas (presque) tous réduits au rang de commis de l'évêque (Aïe, mon mauvais esprit va encore me valoir des coups de règle sur les doigts). Même chose pour les deux prêtres "colombiens" : ils opèrent eux à la limite du territoire tenu par les FARC, mais avec une décontraction et une efficacité merveilleuse. Reçus par tout et par tous, ils ne portent pas la marque infamante de l'intégrisme. Il se trouve que le plus jeune de ces deux prêtres a été mon (jeune) élève en latin : si j'avais su où ce latin devait mener ! Du XVIème arrondissement à une chambre de 6mètres carré, en compagnie des tarentules et autres scorpion : c'est la grâce efficace aurait dit Monsieur Arnauld.
Ce film est efficace de l'efficacité de ces jeunes prêtres, que l'on voit au début du film comme des anges et que l'on découvre dans la deuxième partie prêts à tout et se pliant aux conditions si diverses de l'apostolat réel. J'ajoute deux petites notes : ce film est efficace, parce que la voix de Michael Lonsdale, la voix de frère Luc dans Des hommes et des dieux, avec son très léger vibratto est efficace. Enfin mention spéciale à Thierry Malet pour la musique originale de ce film : en elle-même une très belle invitation au voyage !
A l'IBP, nous avions déjà montré la vie de nos séminaristes romains : dix minutes et un maximum d'effet sur KTO, la Télé catho, grâce au talent de François Lespès l'auteur du court métrage. Cette fois, nous avons plus de cinquante minutes d'un film, tourné dans plusieurs pays et sur deux continents. Je crois que la qualité de toutes ces images montre bien que n'en déplaise aux Cassandre, le sacerdoce a de l'avenir. Non ce n'est pas un métier faute de mieux. Fonctionnaires de Dieu s'abstenir. Oui, c'est une aventure exaltante, où l'on doit se sentir sans cesse dans la main de Dieu. Comme dit Bernanos dans quelques unes de ses lettres : "Va-t-Il serrer ?" C'est vrai, gare aux secousses, on se croirait parfois sur la grande roue, mais quel élan sans cesse renouvelé ! La grâce efficace devient le point fixe qui, s'il ne nous fait pas soulever le monde, comem pour Archimède, doit en tout cas nous faire transporter des montagnes.
Il faut vous procurer ces images, par exemple en commandant le DVD à Brannay, à la maison du district. J'accumule les paroles. Mais ce film est une démonstration par l'image. Prix franco de port 21 euros à commander à FSSP, 10 impasse de la Chapelle, 89 150 Brannay
Quand aurons-nous droit (un commune de banlieue de 60.000 habitants... 600 pratiquants à tout casser ) à une visite d'un de ces prêtres..nous , nous sommes toujours à l'"esprit du concile"..et pendant ce temps l'islam fait du prosélytisme et les cocos-socialo-bobos...poussent à la (petite) roue.
RépondreSupprimerLes vieux meurent sans sacrements et les jeunes sont formatés à la dhimmitude, sexualisation, mensongeries philosophiques et historiques, arts nuls et loisirs "à la bière"..
Et pas un film là dessus ( si, on peut aller revoir les fils de l'Europe de l'Est, des démocraties populaires d'il y a a cinquante ans..c'est très ressemblant ..la "diversité" et la police Gayssot en moins!
A.S. Absent au Sacerdoce (des laïcs! ce feu de paille bureaucratique confusionniste )