"Tard je t'ai aimée, ô beauté si ancienne et si nouvelle, tard je t'ai aimée ! Mais quoi ! Tu étais au-dedans de moi, et j'étais, moi, en dehors de moi-même ! Et c'est au-dehors que je te cherchais..."
Saint Augustin, Confessions, Livre 10 chapitre 3
Le Carême est une invitation à nous éloigner des distractions qui nous tiennent "au-dehors de nous-mêmes". Non pas parce que ces distractions seraient mauvaises, mais parce qu'elles nous plongent dans l'extériorité et la superficialité. Elles parviennent à nous faire oublier que nous avons un coeur et que c'est dans ce coeur que Dieu se manifeste.
Tard je t'ai aimée, ô beauté ancienne et toujours nouvelle : saint Augustin s'est converti au Christ alors qu'il avait 33 ans et qu'il exerçait la fonction de Président de l'Académie impériale à Milan. Mais pour lui, nous sommes tous des convertis, nous sommes en retard par rapport à Dieu, qui nous attend avec patience, sans jamais forcer notre coeur. Où nous attend-il ? En nous. Dieu ne force pas notre coeur, il y est, chez lui.
Le jeûne d'aujourd'hui (un vrai repas dans la journée, abstinence de viande et collation possible matin et soir) est le signe de notre motivation : nous voulons nous mettre en frais pour le Seigneur, "beauté ancienne et toujours nouvelle", nostalgie et présence. Nous voulons profiter du temps pour l'étendre jusqu'à l'éternité.
Je proposerai, chaque jour de ce Carême une formule empruntée à tel ou tel saint ou grand spirituel. J'y ajouterai un très court commentaire explicatif.
Quelle phrase si juste et qui me fait déjà monter les larmes! Que nous prépare ce carême? Si tout ce qui est "en dehors de nous-mêmes" pouvait être réduit en cendres, aujourd'hui!
RépondreSupprimerEn communion de pénitence ( pénitence= repenser à soi dans la vérité ) avec vous tous! même les athées!!!
Benoîte